RE2020 tertiaire : ce qui change en 2025 et ce qui arrive en 2026
18 Août 2025

RE2020 tertiaire : ce qui change en 2025 et ce qui arrive en 2026

Au 13 août 2025, une partie des règles s’applique déjà. Depuis le 1er janvier 2025, la RE2020 demande aux bâtiments tertiaires neufs de mieux maîtriser leurs émissions de CO₂ pendant l’usage. Les indicateurs d’énergie classiques n’ont pas bougé, mais le « signal carbone » s’est durci pour certains usages (par exemple, les bureaux et l’enseignement). Dit simplement : on ne regarde plus seulement combien un bâtiment consomme, on regarde aussi avec quelle énergie il fonctionne au quotidien. Autre évolution à venir : à partir des permis déposés le 1er janvier 2026, dix grandes familles tertiaires encore sous l’ancienne réglementation basculeront sous RE2020 (hôtels-restaurants, commerces, petite enfance, enseignement supérieur et usages d’enseignement atypiques, médiathèques, santé/EHPAD, équipements sportifs, certains bâtiments industriels et artisanaux, aérogares). Pour les projets mixtes, cela évitera les règles à deux vitesses dans le même programme.

Comment s’y préparer simplement

Dès l’esquisse, réfléchir à l’énergie qui alimentera le bâtiment. Si un raccordement à un réseau de chaleur est envisagé, demander noir sur blanc son contenu carbone réel. Tester aussi une variante tout électrique performante et les possibilités de récupération de chaleur. L’idée est de choisir tôt une solution qui restera sobre en émissions pendant toute la vie du bâtiment, pas seulement sur le papier. Soigner l’enveloppe pour réduire les besoins : bonne isolation continue, traitement des ponts thermiques, protections solaires extérieures sur les façades exposées, et, si possible, un peu d’inertie pour mieux passer les pics de chaleur. Moins le bâtiment a besoin d’appoint, plus il sera simple de tenir les objectifs carbone, été comme hiver. Côté équipements, viser des systèmes efficaces et bien dimensionnés (ni trop petits, ni trop grands), avec des auxiliaires sobres. Prévoir des récupérations là où c’est pertinent (sur l’air extrait, sur des rejets de froid) et anticiper l’intégration d’un photovoltaïque réellement posable : réservations, structure, cheminement électrique. Le pilotage compte autant que le choix des machines. Une régulation claire, des horaires adaptés à l’occupation, des consignes saisonnières pour la température et la ventilation font la différence. À la réception, prévoir une vraie mise au point et un passage de relais simple pour les équipes d’exploitation, puis un petit ajustement après quelques semaines d’usage. Pour les opérations mixtes qui passeront à RE2020 en 2026, clarifier tôt la répartition des usages et des compteurs, définir des règles communes (températures, cibles, horaires, fermeture des protections solaires), et vérifier que chaque entité respecte la même logique. Le risque, sinon, est de « passer » au dépôt, puis de dépasser en exploitation. La problématique est là : sans ces choix anticipés, on construit conforme sur plan, mais pas dans la vraie vie. En posant les bons jalons dès maintenant, on livre des bâtiments qui restent sobres une fois occupés.

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